Quoi ne pas dire à quelqu’un souffrant du SCI ou suivant un régime faible en FODMAP
Ce n’est pas parce que vous vous êtes documenté sur Internet que vous savez tout au sujet des multiples affections et régimes alimentaires qui existent, dont le syndrome du côlon irritable (SCI) et le régime faible en FODMAP.
À vrai dire, les seuls experts du SCI et du régime faible en FODMAP sont les médecins et les diététistes. Toute personne déclarant qu'elle souffre du SCI ou suit un régime faible en FODMAP a déjà consulté un expert; elle n'a donc pas besoin de vos « conseils d’ami », qui sont généralement plus vexants qu’autre chose.
Voici 10 commentaires à ne pas dire à une personne souffrant du SCI ou suivant un régime faible en FODMAP, et optez plutôt pour ceux que nous suggérons.
1. « Ton estomac fait toujours des siennes. »
Nous en sommes très conscients et n'avons pas besoin de nous le faire rappeler, merci.
Dites plutôt : « Je suis désolé que tu ne te sentes pas bien. Que puis-je faire pour t’aider? »
2. « Tu devrais peut-être voir un médecin. »
Comme mentionné plus tôt, le fait de déclarer avoir le SCI et suivre le régime faible en FODMAP indique que nous avons déjà consulté un médecin à plusieurs reprises. Certains se sentiront peut-être insultés que vous pensiez qu’ils n’y ont jamais songé.
Demandez plutôt : « Quelles sont les recommandations de ton médecin? »
3. « Tu es un mangeur capricieux! »
En effet, nous sommes des mangeurs capricieux, mais ce n’est pas par choix. Le régime faible en FODMAP est un régime restrictif; nous ne le suivrions pas si nous n'y étions pas obligés. Pour éviter de se retrouver aux toilettes (ou avoir à rester proche) pendant toute une semaine ou de se ramasser par terre en petite boule à cause de crampes débilitantes, nous n’avons pas d’autre option.
Demandez plutôt : « Quels aliments peux-tu consommer? Nous nous assurerons de préparer quelque chose que tu peux manger. »
4. « Manges-en juste un peu, tu devrais le tolérer. »
Si par « tolérer » vous faites référence au fait d’endurer des crampes agonisantes, de la diarrhée chronique, de la constipation et des ballonnements sévères, alors oui, nous confirmons que nous allons le « tolérer ». Même la plus minime quantité d'un aliment riche en FODMAP est suffisante pour déclencher des symptômes, donc mieux vaut prévenir que guérir.
Demandez plutôt : « Il y a-t-il des aliments sécuritaires que tu peux consommer en petites quantités? »
5. « Mais tu viens de dire que tu te sentais mieux. »
Les symptômes du SCI n’ont pas d’horaire fixe. Ils peuvent surgir à tout moment, parfois même des heures ou des jours après avoir mangé un aliment déclencheur. Ce n’est pas parce qu’on se sent bien maintenant qu'on se sentira bien plus tard. Il en est ainsi pour toutes les maladies chroniques; les symptômes viennent et repartent.
Dites plutôt : « Je suis désolé d’entendre que les malaises sont revenus. Ça doit être frustrant. »
6. « Essaie de ne pas y penser. »
Plus facile à dire qu’à faire! Nous vivons au quotidien avec l'anxiété de devoir se ruer aux toilettes à tout moment. Chaque fois que nous mangeons, nous devons penser aux conséquences que pourrait avoir la nourriture sur notre estomac. Ne pas y penser est en fait une très mauvaise idée.
Demandez plutôt : « Comment pourrais-je t'aider? »
7. « Va aux toilettes maintenant pour ne pas avoir à y aller plus tard. »
Comme mentionné au point cinq, nous ne savons jamais quand nous allons avoir besoin des toilettes. Nous ne pouvons prédire quand ça arrivera, de la même manière que nous ne pouvons nous retenir quand l'envie se fait sentir, même lorsque pris dans un long trajet en voiture.
Dites plutôt : « Fais-moi savoir si tu as besoin des toilettes. Il n'y a aucun problème. »
8. « Pas d’oignon ni d’ail? Ta nourriture doit être tellement fade! »
Même si c'était vrai, à quoi bon se le faire rappeler? La réalité est que notre nourriture n'est pas fade. Il existe une foule d’épices et de fines herbes que nous pouvons manger. Pour ce qui est de remplacer l'oignon et l'ail, il y a l' huile d'olive aromatisée à l'ail et l'huile d'olive aromatisée à l'échalote de Fody!
Dites plutôt : « J’adorerais savoir comment tu remplaces l’oignon et l’ail dans ta cuisine! »
Voir l’article : Pas d’oignon ni d’ail? Pas de problème!
9. « Mon Dieu, mais que peux-tu manger? » (dit d’un ton agacé alors que vous préparez à manger)
Rappelez-vous que nous n’avons pas le luxe de choisir nos aliments. Notre plus grand désir est de pouvoir manger la même chose que vous.
Dites plutôt : « Quels aliments peux-tu manger afin que je prépare quelque chose que nous aimerons tous les deux? »
10. « Oh, il m’est aussi arrivé d’avoir le SCI. »
Avoir des maux d’estomac en raison d’une intolérance au lactose ou d'aliments gras ou frits n'a rien à voir avec le SCI. Le SCI se caractérise par des symptômes chroniques pouvant être extrêmement débilitants et douloureux, au point même où nous sommes forcés de manquer une journée d'école ou de travail. Faites preuve de délicatesse envers tous ceux aux prises avec cette réalité.
Dites plutôt : « Je ne peux pas m’imaginer ce que tu vis. Ça ne m’arrive qu’occasionnellement. Comment pourrais-je t’aider? »
Pour en savoir plus sur le SCI et le régime faible en FODMAP, voyez les résultats de notre sondage sur le SCI. Et pour une foule d’idées recettes pour vos amis atteints du SCI, consultez nos recettes faibles en FODMAP.